En route
25/03/2016 : La Rumeur (Nantes) avec À moitié vide
26/03/2016 : Capharnaüm (Bordeaux) avec À moitié vide, Fraude
27/03/2016 : Gaztetxea (Usurbil) a/ Arto2xar, Arkaiko , À moitié vide
29/03/2016 : CSA La Rampa (Barcelona) avec Mandaga, CACHORRXS DE NADIE
30/03/2016 : Mas d’Azil (Baluet) avec POM
31/03/2016 : TBA (Marseille) avec POM
01/04/2016 : L’Oblik (Lyon) avec Lost boys , Zone infinie, Litige
02/04/2016 : TBA (Mens) avec Rip it up
03/04/2016 : L’Écurie (Genève) a/
06/04/2016 : Plaque (Leipzig) avec Injured list
07/04/2016 : TBA (Berlin) a/
08/04/2016 : Krustenhof (Stemwede) avec Jenny Don’t and The Spurs, The Trashtemplars
09/04/2016 : Aux amis (Paris) avec Gonna Get Yours
« Alors voilà, d’après toi, le punk rock est une musique
de la joie. Tu ajoutes même que hormis dans certaines
niches extrêmement savantes, la musique concrète par
exemple, certains aspects de la musique contemporaine,
et peut-être quelques pans de la musique classique
particulièrement relevés, la musique globalement est
toujours pratiquée sur le mode de la joie. On pourrait
rétorquer qu’il existe pourtant beaucoup de chansons
tristes et en effet, il y en a plein qui expriment de la
tristesse par la langue, voire même par l’ambiance
musicale qu’elles développent. Mais si je me passe
en boucle une chanson triste chez moi, c’est que j’y
prends du plaisir, un certain plaisir. C’est donc qu’elle
n’est pas triste : elle se décrète triste, mais elle n’est
pas factuellement vécue comme triste. Pour le dire
autrement, ce n’est pas de la tristesse qu’elle fabrique.
Selon toi, il faut bien comprendre ça : d’un style musical
à l’autre, il n’y a pas des musiques tristes et des musiques
joyeuses, ça n’est pas vrai. Il n’y a pas Patrick Sébastien
d’un côté et son petit bonhomme en mousse joyeux et de
l’autre Benjamin Biolay et sa musique triste. Toutes les
musiques sont vécues dans la joie, toujours. Simplement,
il existe une gamme certaine de joies.
Autrement dit, toutes les musiques ne produisent pas les mêmes joies.
A ce titre il est intéressant de faire une typologie des joies
produites par telle ou telle musique et pour le savoir, tu
proposes une méthode très simple qui consiste à observer
quel corps me fait l’écoute d’un morceau. Quel corps me
fait une musique. Car la musique a ceci de caractéristique,
d’induire assez systématiquement une torsion du corps
quand elle est pratiquée, ce qui n’est pas le cas de la
littérature ou du cinéma où les mouvements sont rares :
notre corps demeure immobile, il ne montre rien ou
presque, il n’incarne rien ou très peu de ce qui le traverse.
La musique, au contraire, ça s’incarne pleinement. Le
corps reçoit la musique et se configure de telle sorte qu’il
produit une incarnation. Le geste canonique de cette
réception de l’art s’appelle la danse. C’est assez instructif
de voir comment on danse, c’est-à-dire d’observer quel
corps me fait la musique car cela indique beaucoup
sur l’humeur qu’elle charrie. Et la danse attitrée du
punk-rock a un nom : elle s’appelle le
pogo. »
traitre par fishpiss
fishpiss
LMG, épitaphe #334, 2015
Une nuit, des pleurs
de la souffrance
Longue insomnie
Une impuissance
Les nuits dehors
les poings dans le mur
La joie qui sature
Sans faire d’effort
Ça continue
Ça ne s’arrêtera pas
Les gars ne changent pas
Sans foi, ni loi
Nuit au dépôt
Sur des voies de garages
Pas de soleil
Trop de tristesse
Les filles, les fils
Font pleurer leurs mères
Les années passent
Mais la haine reste
Il n’y a plus rien
qui ne pourra changer, J’aimerai te rassurer
Que ça ne va pas empirer
Débats en cycle
Et hausse de ton
Tendance margoulin
Envie de béton
Les nuits trop courtes
Les sanglots longs
On peut pas changer
On veut se venger
Dors maintenant
Dors il est temps
On lâche rien
On verra demain
Deula, pour toi
patrik budenz
tep scan
Dors bien, graphite et criterium sur contrecollé, 30x30cm, LMG, 2016
http://lmg-nevroplasticienne.com/?page_id=6276